La boule à la gorge, qui tire, qui appuie sur les cordes vocales pour nous empêcher de crier. Ma poitrine est lourde. L’air a du mal à passer. Mon cœur bat vite, mon estomac se noue. Des frissons me parcourent. Que s’est-il passé? Pourquoi ai-je l’impression d’avoir 15 ans. Ce n’est pas vrai qu’on est mûre à 40 ans. La maturité prend parfois toute une vie, parfois une vie n’est pas assez.
Comment sortir de cet état. On me dit que ce n’est que moi qui peut sortir de là…logique. Pourquoi regarder ailleurs alors? Pourquoi chercher de l’aide? Pourquoi vouloir aider? On a surement besoin de l’autre pour vivre…besoin de communiquer. Oui, Virginia en avait parlé et l’avait même confirmé. Cette célèbre infirmière a défini les 14 besoins vitaux d’un être humain. Les fondamentaux. Sans eux, l’être ne peut se construire, s’épanouir, être en bonne santé. La santé, c’est pour moi, un état de bien-être complet ou toutes les cellules de mon corps évoluent paisiblement ainsi que les bactéries moins connues sous le nom de microzymas comme Deschamps les appelais. Mon esprit, mes pensées sont aussi dans une dynamique harmonieuse. La connexion avec le vivant est branchée. Voilà ma définition de la santé.
Alors, rares sont ceux en bonne santé…
Mais j’en ai vu et je peux vous dire que c’est beau un humain en bonne santé.
La culpabilité m'amène. Comment peut-on promouvoir la santé si nous-même ne nous y sommes pas? Le chemin est long mais n’est-ce pas le but de notre vie? En tout cas, je pense que c’est mon but. Je le sens au plus profond de moi. Atteindre la santé.
Quand je prends conscience que c’est moi qui vais me sortir de la, qui vais m’élever, me conduire à ma santé, cet état de bien-être globale, alors déjà je m’apaise. Un pas à la fois.
Plus l’on s’approche de la santé, plus cela devient délicieux. Comme un moelleux de chocolat tiède, une cheminée réconfortante tout proche, une odeur de braise mélangée aux huiles essentielles d’oranger, une douce musique rythmée en fond. La santé s’apprécie. Quand je prends conscience de cela, alors une flamme s’anime. La motivation est là. Le désespoir disparaît.
Et je rêve de ce nouveau monde.
L’infirmière qui aime prendre soin.
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